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Carnaval à Barranquilla : les contradictions d'une fête dite populaire
Sebastian Olave Soler  1, *@  
1 : Centre de Recherches Interdisciplinaires sur les Mondes Ibériques Contemporains  (CRIMIC)  -  Site web
Centre de Recherches Interdisciplinaires sur les Mondes Ibériques Contemporains (CRIMIC)
* : Auteur correspondant

Le Carnaval de Barranquilla – comme d'autres en Amérique, essentiellement noir – est devenu l'un des éléments les plus importants du récit identitaire colombien. La plupart de la symbolique actuelle de la nation est en effet dérivée ou associée à celui-ci (en font parti des éléments aussi disparates et significatifs que l'Équipe Nationale, le chapeau traditionnel dit « vueltia'o », le rythme de cumbia, et même Shakira). Cette instrumentalisation a bouleversé la réalité physique du Carnaval autant que son espace symbolique. Cette procédure n'était pas pour autant inédite ni réservée aux seules traditions qui alimentaient le Carnaval. L'élément noir a été systématiquement effacé ou dissimulé de tout ce qui était lié à la narrative de la nation – des héros locaux aux rythmes musicaux –, comme l'un des mécanismes pour unifier les multiplicités ethniques. Dans cette présentation, nous entendons mettre en évidence une image officialisée et promulguée du Carnaval de Barranquilla. Notre objectif est de montrer un Carnaval qui a été aussi – voire primordialement – un instrument pour affirmer une idée univoque de la ville et du pays, et de ce fait, d'une disparité sociale.


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