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A côté de l'hommage aux victimes : acceptation et routinisation de la violence au quotidien (Colombie, Pérou)
Dorothée Delacroix  1@  , Julie Lavielle  2, *@  
1 : CREDA  (CREDA)
Sorbonne Nouvelle - Paris 3
2 : ISP  (ISP)
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
* : Auteur correspondant

Dans cette communication, notre objectif est de confronter l'économie morale de la pacification et de la réconciliation, qui s'est internationalisée[1], aux économies morales locales des communautés dans lesquelles les dispositifs de construction de la paix sont mis en place. Nous analyserons comment des logiques de justification de la violence et les expériences ordinaires de la violence cohabitent avec des discours unificateurs qui enjoignent les populations à se réconcilier et à s'unir dans l'hommage aux victimes de la violence. Nous nous efforcerons de comprendre les critères d'acceptabilité de la violence, ainsi que l'aménagement et l'accoutumance à celle-ci dans la vie quotidienne depuis deux terrains distincts : le Pérou et la Colombie.


[1] Didier Fassin et Richard Rechtman, L'empire du traumatisme : enquête sur la condition de victime, Paris, Flammarion, 2007 ; Gabriel Gatti (ed.), Un mundo de víctimas, Barcelone, Anthropos, 2017.


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