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ÉTUDES DE GENRE ET AUDIOVISUEL DANS LES AMÉRIQUES

Vendredi 24 septembre de 14h45 à 16h45

Centre de Colloques, salle 2

Organisation : Marianne Bloch-Robin (CRIMIC – Sorbonne Université) et Marianne Kac-Vergne (CORPUS – Université de Picardie Jules Verne)

Intervenants : Alberto Da Silva (CRIMIC – Sorbonne Université), Émilie Marolleau (CRINI – Université Catholique de l’Ouest), Anaïs Ornelas Ramirez (CRIMIC – Sorbonne Université) et Mikaël Toulza (CAS – Université Toulouse Jean Jaurès)

Présentation : Cette table ronde portera sur l’introduction des études de genre dans les recherches et l’enseignement du cinéma et plus largement de l’audiovisuel au sein des études américanistes et cinématographiques de l’Université
française. Nous nous intéresserons également à la question de la légitimité, non seulement des études de genre en tant qu’approche pour l’étude des productions audiovisuelles, mais également de l’élargissement des objets d’étude – et des éventuelles résistances à cet élargissement – que cette approche implique. Les études sur le cinéma dans l’université française découlent en effet d’une tradition de cinéphilie savante visant à faire du cinéma un objet de la culture légitime, privilégiant les approches esthétiques et auteuriales. Dans les études aréales en particulier, l’introduction tardive du cinéma comme objet d’étude a eu pour conséquence son adossement à des champs disciplinaires tels que la civilisation ou la littérature. Par ailleurs les objets d’études considérés comme légitimes ont été liés au cinéma-art, les productions relevant des cultures populaires, dont l’analyse est centrale dans les approches genrées, telles que les séries télévisées, les telenovelas ou dernièrement les webvidéos ou webséries n’ont été considérées que très récemment – et sans doute encore très partiellement – comme des corpus légitimes.

Nous nous demanderons donc, à travers les parcours des quatre invité.e.s à la table ronde, dans quelle mesure et par quels biais les approches genrées ont été introduites dans les études américanistes et cinématographiques, et quelle place elles occupent à l’heure actuelle. Nous distinguerons les aires anglophones qui ont pu accéder plus rapidement à la littérature scientifique sur le genre, si l’on pense que des textes fondateurs tels que les œuvres de Teresa de Lauretis et de Judith Butler n’ont été traduits que relativement récemment en français – Gender Trouble paru en 1990, n’a été traduit en français qu’en 2005 –. Les chercheurs et chercheuses des aires latino- américaines ont sans doute souvent eu accès à cette littérature par le biais des traductions en espagnol ou en portugais, plus précoces et par l’introduction des études de genre dans les universités latino-américaines et hispaniques.

Les intervenant.e.s invité.e.s à cette table-ronde ont intégré les approches genrées dans leur recherche et leur enseignement sur les productions audio-visuelles à des étapes diverses de leurs carrières. Nous nous pencherons sur les obstacles qu’il.elle.s ont rencontrés et sur l’évolution de la diffusion de ces approches en France.

Avec le soutien du CRIMIC EA 2561 et du CORPUS EA 4295

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