Tables rondes > Sport et Amériques

LE SPORT DANS LES AMÉRIQUES ? ENTRE LOGIQUES D’ENCADREMENT POLITIQUES ET DYNAMIQUES ÉCONOMIQUES

Mercredi 22 septembre de 10h00 à 12h00

Centre de Colloques, grand auditorium

Organisation : Fabien Archambault (CHS – Université Paris1 Panthéon Sorbonne) et Carlos Quenan (IHEAL CREDA –Université Sorbonne Nouvelle)

Intervenants : Clément Astruc (IHEAL CREDA – Université Sorbonne Nouvelle), Lorenzo Jalabert D’Amado (Université de Limoges) et Lindsay Sarah Krasnoff (SOAS)

Présentation : Réalité incontournable des sociétés contemporaines, le sport revêt une importance particulière sur le continent américain. Dans le Nord, les États-Unis se pensent depuis la fin du XVIIIe siècle comme un pays non européen voire anti-européen : dans ce contexte d’opposition culturelle avec l’ancienne métropole coloniale, la société états-unienne sécrète de nouveaux sports qui naissent en se distinguant de leurs ancêtres anglais (football américain et baseball, dérivés respectifs du rugby et du cricket) ou qui sont même créés ex nihilo (basket-ball et volley-ball), tous devenant des marqueurs de la jeune Nation. En Amérique latine, un même processus est à l’œuvre en ce qui concerne le football, les puissantes cultures sportives dont il est le support constituant pour les élites sud-américaines une ressource importante dans leurs entreprises de fabrication de leurs propres cultures nationales : la « créolisation » du fútebol devient un élément central dans l’identité des sociétés. En effet, dans un « Extrême Occident » où l’influence européenne est omniprésente, des pays comme le Brésil, l’Argentine ou l’Uruguay vont trouver grâce au « sport le plus populaire », originaire du Vieux Continent, un motif de fierté : lorsqu’il s’agit de football, ils jouent, une fois n’est pas coutume, dans la cour des grands. Deux aspects essentiels de cette mise en place progressive de systèmes sportifs permettant de prendre ses distances avec les influences culturelles européennes seront interrogés : d’une part, la dimension politique – les sports ayant un lien intime avec la construction des identités nationales – et d’autre part la dimension économique – les modèles économiques ainsi bâtis présentant des caractères originaux par rapport à ceux encore en vigueur sur le Vieux Continent.

SPORT, VILLE, BANLIEUE

Mercredi 22 septembre de 14h45 à 16h45

Centre de Colloques, petit auditorium

Organisation : Nicolas Martin Breteau (CECILLE – Université de Lille) et Carlos Quenan (IHEAL CREDA – Université Sorbonne Nouvelle)

Intervenants : Aya Cissoko (triple championne du monde de boxe et écrivaine, à confirmer), Stéphanie Gillard (réalisatrice et écrivaine, à confirmer), Philippe Oddou (Association Sport dans la ville) et Akim Oualhaci (Université Paris Nanterre)

Présentation : Cette table ronde abordera la question générale des rapports entre activités sportives, quartiers populaires et intégration pour en analyser et en déconstruire les enjeux politiques et sociaux. Nos discussions dépasseront le stricte cadre américain et académique puisque ce moment d’échange doit mettre en relation des universitaires spécialistes de ces questions avec des personnes appartenant à d’autres sphères de la vie sociale, comme des athlètes, des membres d’associations ou des intellectuels et des écrivains. Notre objectif est ainsi d’associer le plus grand nombre à nos discussions, notamment dans la perspective des JO de Paris qui, pour une large part, se dérouleront en Seine-Saint-Denis.