LE FAIT RELIGIEUX, L’HISTOIRE ATLANTIQUE : DEUX RENOUVELLEMENTS HISTORIOGRAPHIQUES DANS LES TRAVAUX AMÉRICANISTES
Vendredi 24 septembre de 11h15 à 13h15
Centre de Colloques, salle 2
Organisation : Olivier Chatelan (LARHRA – Université Lyon 3) et Agnès Delahaye (Triangle – Université Lyon 2)
Intervenants : Olivier Chatelan (LARHRA – Université Lyon 3), Agnès Delahaye (Triangle – Université Lyon 2), Richard Marin (FRAMESPA – Université Toulouse Jean Jaurès) et Élodie Peyrol-Kleiber (MIMMOC – Université de Poitiers)
Présentation : Dans l’abondante production historiographique sur les Amériques de ces dernières années, la table ronde mettra en évidence deux thématiques qui se renouvellent actuellement au contact d’autres disciplines ou
d’autres aires géographiques. La première concerne l’histoire moderne et contemporaine du fait religieux, qui irrigue bon nombre de travaux américanistes récents, comme en témoignent par exemple les derniers titres de la collection « Des Amériques » aux PUR. Le concept de mission, dans le monde catholique comme protestant, est en particulier réinterrogé au prisme des catégories du genre, du renouveau historiographique sur l’esclavage et l’indianité, ou de nouvelles archives, pour le nord comme pour le sud du continent. Des recherches neuves sur la circulation des croyances et des hommes mettent en question et contextualisent des appartenances religieuses et identitaires traditionnellement perçues comme figées ou étanches les unes aux autres. Le second thème de cet échange historiographique portera sur les profondes transformations apportées à la discipline par l’évolution de l’histoire atlantique depuis les dix dernières années. En effet, les travaux récents portant sur la colonisation et le développement des sociétés et des États dans les Amériques insistent sur la nécessité de concevoir l’espace maritime et les territoires américains comme des aires profondément connectées sur la longue durée des échanges libres ou forcés de personnes, de biens et d’idées qui sont au cœur du développement colonial et impérial. Il s’agira d’interroger la portée et les limites des notions telles que la transnationalité, l’interculturalité et l’hybridité, qui appellent des questions et des méthodes de recherche historique innovante et encouragent les américanistes à dépasser les frontières linguistiques ou géographiques qui ont jusqu’à récemment défini leurs champs particuliers.
Avec le soutien du LAHRHA UMR 5190
