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Le texte suivant vise à analyser la proposition du Sumak Kawsay et ses liens avec les théories du développement à partir de l'expérience de la Révolution Citoyenne instaurée en Équateur en 2007. L'expérience correiste sera analysée à travers une division fictive mais utile entre politiques sociales et économiques, concernant, d'une part, les reconnaissances culturelles, ethniques et pluralistes et, d'autre part, la recherche d'un mode de vie en harmonie avec la nature inspirée par des nouveaux concepts centrés sur le biocentrisme. Cette division sera ensuite reprise pour en analyser les criticités à travers une perspective qui s'ouvre à l'horizon régional, et en particulier au cas bolivien, afin de mettre en lumière les motivations qui conduisent à considérer le Sumak Kawsay comme une énième métamorphose du concept-hydre de développement conventionnel. Celles-ci concernent deux aspects : l'insuffisance des politiques de reconnaissance de la différence non accompagnées de projets pour l'éradication des conjonctures qui les ont rendues nécessaires et la présentation du Sumak Kawsay comme un long "chemin pavé de bonnes intentions", dans lequel l'extractivisme joue le rôle primaire (et peut-être unique).
